Depuis 1937, Agnelle écrit son histoire
La ganterie Agnelle
Dans la "Cité du Gant de Cuir", à Saint-Junien en Limousin, Joseph Pourrichou, directeur des Papeteries du Limousin crée en 1937 l'atelier de Ganterie pour son Fils Lucien.
Aujourd'hui, l'entreprise dirigée par Sophie Gregoire reste une entreprise familliale depuis 3 générations.


Marie-Louise
Très vite, le destin de la ganterie devient une histoire de femmes. Lucien part à la guerre et Marie-Louise, son épouse, prend les rênes de la Maison. C’est elle la bâtisseuse. Dès 1939 Marie-Louise entreprend de donner ses lettres de noblesse à la ganterie. Elle noue des liens de confiance avec ses fournisseurs pour obtenir les plus beaux cuirs, veille au recrutement des meilleurs artisans de la région pour garantir l’excellence de la production.
Et en 1953, elle fait bâtir la manufacture au coin du boulevard de la République et du Faubourg Auguste Blanqui. En descendant depuis la mairie, on ne voit qu’elle avec ses trois étages et sa belle façade aux grandes baies vitrées. Ce bâtiment est bien plus qu’une manufacture, il est le cœur de la Maison, son cerveau, ses mains. Car c’est là qu’œuvrent les artisans, au rez-de-chaussée et au premier. Mais c’est également là que vit Marie-Louise avec sa famille, à l’étage supérieur. A cette époque, Agnelle travaille pour les grands magasins américains et pour la chaîne Dame de France. En moins de vingt ans, l’atelier qui était au fond du jardin de l’autre côté du boulevard s’est transformé en une florissante ganterie au savoir-faire qui a traversé l’Atlantique.
Josie
En 1964, Josie succède à sa mère Marie-Louise. Elle connaît bien la ganterie et le métier. Elle a grandi auprès des artisans, regardé leurs mains couper, étirer, coudre point par point, doigt après doigt... Mais Josie sait que le monde est en train de changer. La mode évolue, les mentalités aussi et à mesure que les jupes raccourcissent, les usages s’assouplissent tout autant : le port du gant n’est plus indispensable au quotidien, on sort désormais tête et mains nues.
Pour autant le gant n’a pas disparu, il a juste changé de mains pour devenir un accessoire d’exception, le raffinement qui, du bout des doigts, souligne le geste avec l’élégance. Il pose auprès des stars de cinéma et de celles et ceux qui font l’histoire, complète les tenues Haute-Couture qui défilent dans les salons parisiens. Pour Josie, l’avenir la ganterie est là : auprès des grands noms de la mode et de leurs créations. Si bien que dès les années 70, elle signe avec sa première collaboration avec une maison de Haute-Couture : Dior. Puis viendront Yves Saint Laurent, Lanvin et encore Alaïa, Jean Paul Gaultier, Mugler… Parallèlement et avec bon sens, elle poursuit la production de collections plus accessibles.


Sophie
La petite fille de Marie-Louise arrive dans la Maison dès 1986. Son regard et son audace associés à l’expérience de Josie, offrent de nouvelles ambitions à la ganterie. Sophie poursuit le développement initié par sa mère et prend les rênes dès 1988. Elle devient la quatrième génération à diriger Agnelle. Cette même année, elle crée un atelier aux Philippines, comprenant que pour ouvrir de nouveaux marchés et pérenniser le savoir-faire de la ganterie, il est nécessaire de disposer de nouveaux ateliers. Toutes ont été formées à Saint-Junien, auprès des artisans de la manufacture, ajoutant à leur expertise locale comme l’art du cuir tressé, l’excellence de la ganterie française.
Changement d'Actionnaires
En 2001, Sophie rachète de justesse la maison qui vient d’être cédée au leader américain du gant, Well Lamont. Préserver le savoir-faire et l’authenticité d’une entreprise familiale à taille humaine est une priorité absolue pour Sophie. Elle multiplie les collaborations avec AMI ou encore Gabriella Hearst, tout en développant la propre marque de gants et d’accessoires Agnelle.
Son acharnement et son audace sont vite récompensés : en 2010, elle reçoit le prix Veuve Cliquot de la Femme d’Affaire et l’année suivant, les Insignes de Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur. Et en 2012, le Grand Prix KBL Richelieu de l’Entrepreneur de Valeurs.


Agnelle avec les créateurs
Agnelle collabore étroitement avec les plus grandes maisons de couture et prêt-à-porter dans le monde : Christian Dior, Balenciaga, Alaïa, Roger Vivier, Ralph Lauren, Lanvin, Loewe, Marc Jacobs, Givenchy, Christopher Kane, Oscar de la Renta, Proenza Schouler...
Ces collections passent par la haute exigence du laboratoire des matières, et témoignent d’un travail d’excellence et de la vie d’un savoir-faire toujours en effervescence. Tourné vers l’innovation. Porteur d’une histoire.
Des partenariats dynamisants
Des partenariats audacieux viennent nourrir la dynamique créative d’Agnelle : Gants parfumés avec la maison Guerlain, gants de conduite avec les Champagnes Veuve Cliquot, des bandeaux en cuir avec Princesse Tam Tam, des gants d’exception avec l'Eclaireur.
La maison, crée également des collections capsules innovantes qui croisent la même équation de la créativité et du savoir-faire, la fusion du travail de la main avec le contemporain. Anthony Vaccarello, Cédric Charlier, Véronique Leroy, Wanda Nylon, Jean Charles de Castelbajac, Louis-Gabriel Nouchi, MM6 Maison Margiela font partie de cette aventure.
Fidèle à son esprit d’innovation et à sa volonté de faire rayonner le savoir-faire français, Agnelle accompagne une nouvelle génération de créateurs. La maison collabore ainsi avec des talents émergents tels qu’Egonlab, Abdel El Tayeb ou encore Romain Bichot, apportant à leurs univers singuliers la précision de ses gestes, la noblesse de ses matières et l’excellence de sa fabrication.
Ces rencontres créatives incarnent l’alliance entre héritage et audace, tradition et avant-garde et réaffirment le rôle d’Agnelle comme un acteur engagé dans le futur de la mode.
