Ils sont en agneau plongé, parfois en soie ou en cachemire, brodés, perlés, pailletés et de toutes les nuances imaginables. Chez Agnelle, chaque paire de gants en cuir est le fruit d’un héritage artisanal unique, transmis depuis 1937 au cœur de la ganterie française. Dans nos ateliers à Saint-Junien, capitale historique du cuir et de la ganterie, nous perpétuons un savoir-faire d’excellence, mêlant tradition, innovation et respect de la matière.
L'art de la ganterie Agnelle
Une sélection rigoureuse des cuirs
La confection de nos gants commence par le choix de cuirs haut de gamme.
- Agneau plongé pour sa finesse et son toucher soyeux,
- Pécari pour sa robustesse et sa souplesse,
- Cerf et veau, prisés pour leur grain naturel et leur élégance
- Chèvre velouté, pour sa texture douce et sa grande résistance au temps.
Nos cuirs sont issus de tanneries européennes certifiées, respectueuses de normes environnementales strictes. Chaque peau est minutieusement sélectionnée pour garantir la qualité, la durabilité et le confort de nos gants.
La maîtrise des artisans coupeurs
Au rez-de-chaussée, la coupe se fait encore sur de grandes tables en merisier. Au contact des peaux, Avec le temps, le bois s’est patiné au contact des peaux. C’est sur ces tables et à la force du poignet que les coupeurs étirent la peau sélectionnée pour les gants. Humidifiée puis étirée à maintes reprises dans sa longueur et sa largeur, elle gagne en souplesse, en tenue et en élasticité, sa fleur devient plus douce. Elle s’est transformée par la main de l’homme. Comme par magie.
Ce premier geste que l’on nomme le Travail ou la Mise à l’humide conditionne les suivants. En façonnant ainsi la matière, c’est lui qui va donner le « ton » et déterminer la qualité du gant final. Au préalable, les pièces seront découpées à l’emporte-pièce avec une Main de Fer puis assemblées et cousues par les couturières à l’étage supérieur.
Deux coupeurs travaillent désormais à l’atelier. Olivier et Georges comptent à eux deux plus de 60 ans de maison. Leur métier ne s’improvise pas, tout est dans l’expérience. Il faut plusieurs années pour acquérir le geste sûr pour l’étirement, le regard et la parfaite connaissance des peaux, de leur grain, de leur fleur pour la découpe.
La virtuosité des gantières
Le premier étage est le royaume des couturières, les « gantières », Michelle et Christelle. Comme hier, cette activité est encore celle des femmes. Jadis, elles travaillaient à domicile pour coudre puis doubler les gants. Cette seconde opération se nomme le Fourrage. Si tout se fait aujourd’hui à la manufacture, comme chez les coupeurs, les gestes, les machines et les outils n’ont pas changé. Ils traversent le temps, y compris à l’atelier qui fut créé aux Philippines.
Selon la complexité de la finition, les gants sont cousus à la machine à coudre ou à la main. Quand les coutures sont faites à la main, elles nécessitent 3 à 4 heures de travail. Chaque couturière "signe" son gant avec sa longueur et l'espacement entre chaque point. A la ganterie, les trous par lesquels passent le fil ne sont pas réalisés avant la couture. Chaque gantière coud « à l’œil » avec un savoir-faire qui demande plusieurs années de pratique pour obtenir l’espace parfait entre chaque point.
Un savoir-faire unique et de plus en plus rare. Au fil du temps, certains points sont devenus la signature de la Maison. C’est notamment le cas du modèle Marie-Louise et du modèle Aude.
Une couturière coud entre 4 et 10 gants par jour selon la complexité des fantaisies qui le décorent. Un gant simple demande une heure tandis qu’un exemplaire plus complexe nécessite jusqu’à quatre heures de travail.
Une ganterie française engagée
Entreprise familiale depuis trois générations, c'est en 2006, que la maison Agnelle reçoit le label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant) et depuis 2011, la ganterie est inscrite dans l’inventaire des Métiers d’Art Rares en France par l’UNESCO. Deux reconnaissances de l’excellence et du savoir-faire de la ganterie.
